Durant l’année scolaire 2019-2020, le réalisateur Olivier Pekmezian a pu suivre les classes orchestre dans leur quotidien d’élèves musiciens, leur apprentissage, pendant les répétitions mais aussi lors de concerts.

Accompagné du producteur Olivier Roncin et d’une équipe de journalistes de France Télévisions, il est venu présenter ce beau projet en avant-première au cinéma « Le Club » de Fougères le Vendredi 02 Octobre 2020.

Le film documentaire a ensuite été diffusé sur France 3 Bretagne le lundi suivant.

Pour voir le film :

https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/emissions/vos-documentaires?fbclid=IwAR2Ans9zD8j3OIkCwi_BULRs3h-sf7TcfoL3_gNu9bM_Gh8Ixd41wVNOLIA#

Article de France 3 :

« La portée des notes », nous emmène à Fougères, en Ille-et-Vilaine, à le rencontre de classes orchestre du collège Sainte Marie où la pédagodie donne la priorité à la pratique musicale. La musique comme un apprentissage de l’émancipation sociale, voilà la philosophie de l’établissement. Une réussite.

Le collège de Sainte Marie a décidé de proposer un enseignement musical aux élèves qui le souhaitent. C’est une manière de rendre la musique accessible à tous, même à des personnes n’ayant jamais pratiqué d’un instrument. Pour le Directeur adjoint de cet établissement, « la musique, il y a ceux qui y entrent par la grande porte et nous, enseignants, nous essayons d’ouvrir quelques fenêtres ».

Il semble en effet que la pratique d’un instrument de musique aide à se concentrer, être plus attentif et moins turbulent. C’est ce dont témoignent élèves comme professeurs.

« Ce sont des adolescents, en pleine puberté. Le conflit avec les adultes ce n’est pas un mythe, et là, avec les classes orchestre, il ya une relation entre les jeunes et l’adulte qu’on ne revoit pas dans les autres classes. Le travail se fait dans une simplicité affolante des fois. On a de la chance d’être prof dans les classes orchestre. » – Denis Lécrivain, professeur de SVT

« Je me rappelle qu’en sixième j’étais très déconcentré par beaucoup de choses et avec la classe orchestre j’ai appris à plus me concentrer. » Mathéo, classe de troisième, Trompettiste.

Outre l’outil d’aide à la concentration que constitue cet enseignement, la pratique d’un instrument permet aux jeunes de créer du lien comme en témoigne Océane, élève de quatrième et clarinettiste. « On est tous ensemble, on apprend à se connaitre et je pense que cela ramène de la cohésion entre nous. »

C’est une manière d’amener les adolescents à être ensemble et à se rassembler autour d’une passion commune. C’est quelque chose qui les lie et tous semblent conquis. « Moi, ça m’apporte de la joie toujours, je me réveille le matin en pensant à la classe orchestre, en me disant qu’il y aura de nouvelles choses qui se passeront. » – Maxence, classe de quatrième, Trompettiste

« La musique est le levier pédagogique qui va permettre de saisir l’attention d’un élève et de lui dire qu’il va essayer de trouver sa place dans ce groupe là en mettant son talent au service des autres. En fait, on apprend aux élèves à trouver une place dans la société. »

Stéphane Fourreau, Passeur d’art

Les classes orchestre sont des classes consitituées de collégiens qui ont choisi l’option musique. Selon l’enseignant, Stéphane Fourreaux ces classes sont une forme d’enseignement coopératif. Les élèves apprennent beaucoup par eux-même mais aussi beaucoup des élèves qui les entourent.

C’est l’opportunité pour ses adolescents d’assouvir leur désir d’apprendre de nouvelle choses et d’enfin se lancer dans la musique qui les attire beaucoup. C’est aussi l’occasion pour le passeur d’art, comme l’explique Stéphane Foureaux, « de se libérer de la frustration de ne pas pouvoir enseigner ce qu’il avait envie de transmettre. » Les élèves de cet établissement auront également la chance de se produire à l’Unesco.

« Je ne considère pas que l’éducation musicale doit se limiter au chant ou à l’écoute. Pour moi, être passeur d’art c’est se dire que tout ce que l’on reçoit ou qui nous a fait du bien dans notre vie, il faut savoir l’offrir aux autres. » 

Stéphane Fourreau, Passeur d’art

Au delà de cette initiative, le film tente d’apporter une réflexion à un paradoxe Français. Alors que des pays à fort taux de réussite scolaire comme au Japon, la Finlande, le Canada, profitent des bienfaits de l’éducation à la musique, pourquoi la musique reste-t-elle le parent pauvre du système scolaire français ?